Alcool et cigarettes : c’est le moment d’arrêter !

 

glass-35314_640

L’alcool :

On le sait tous, alcool et grossesse ne font pas bon ménage. Malgré tout, on est parfois tenté de se dire qu’un petit verre sur 9 mois, ça va pas faire de mal.

Les recommandations de l’INPES (institut national de prévention et d’éducation à la santé) et du ministère de la santé sont claires à ce sujet : zéro alcool pendant la grossesse. Une consommation d’alcool pendant la grossesse, même modérée, est néfaste au bébé. 

Le principal risque lié à la forte consommation d’alcool pendant la grossesse est de développer chez l’enfant le syndrome d’alcoolisation foetale (SAF), première cause non génétique de handicap mental. Il se manifeste par un déficit cognitif, des roubles de l’attention, une instabilité, et des troubles mentaux qui au moment de l’adolescence pourraient pousser le jeune à l’utilisation de substances psychoactives.

L’exposition prénatale à l’alcool concerne les enfants nés de mères alcooliques mais le Pr Damien SUBTIL précise qu’il suffit de trois verres par jour pour parler d’alcoolisation maternelle.

Mieux vaut donc ne pas prendre ce sujet à la légère.

Il existe des groupes de parole « alcool et grossesse » et le site alcool-info-service pourra peut-être vous aider à trouver des réponses à vos questions.

Cependant, il est vrai qu’on voit de plus en plus d’articles et d’études qui laissent penser qu’un verre de temps en temps ne causerait pas de tort au bébé.

Chacun(e) fait ce qu’il lui plait, je peux comprendre la démarche des mères qui s’autorisent un verre de vin à l’occasion d’une fête, d’un anniversaire, du nouvel an mais ma position à ce sujet reste quand même radicale : une grossesse ne dure que 9 mois, et je considère pouvoir me passer d’alcool durant cette période afin de donner toutes les chances à mon bébé de se développer dans les meilleures conditions. Notre environnement est déjà assez pollué et nous sommes suffisamment exposés à un certain nombre de substances toxiques, alors pourquoi en rajouter ?

 

cigarette

La cigarette :

Si les risques liés à la consommation occasionnelle d’alcool pendant la grossesse ne sont pas toujours établis clairement, ceux liés à la consommation de cigarette le sont bien plus : Fumer met en péril votre grossesse.

Continuer à fumer pendant la grossesse implique de nombreux risques désormais identifiés par les médecins :

  • Un risque accru de fausses couches

Pendant la grossesse, le risque de grossesse extra-utérine est multiplié par 1,5 pour une femme fumant quotidiennement jusqu’à 10 cigarettes, par 3 pour 20 cigarettes quotidiennes et par 5 pour 30 cigarettes quotidiennes. 
Le taux d’avortement spontané est multiplié par trois en cas de tabagisme maternel. Le tabagisme passif entraîne également un risque de fausse couche.

  • Une augmentation de la fréquence des naissances prématurées

En cas de tabagisme maternel, le risque d’accouchement prématuré est multiplié par deux même lorsque les membranes sont intactes. Enfin, le risque de rupture prématurée des membranes est multiplié par deux avant terme, et par trois avant la 34ème semaine d’aménorrhée.

  • Un poids à la naissance insuffisant et un développement retardé

Le poids moyen d’un nouveau-né de mère fumeuse est de près de 300 g inférieur à celui d’un nouveau-né de mère non-fumeuse. De plus, le retard de croissance intra-utérine est deux à trois fois plus fréquent chez la femme fumeuse.

  • Un risque accru de complications à l’accouchement

  • Une diminution des défenses immunitaires (notamment en cas d’infection)

Une étude américaine a démontré que des mutations génétiques sont induites in utero par le tabagisme. Les mères exposées à la fumée de cigarette de leur conjoint durant la grossesse mettent au monde des nouveaux nés présentant plus fréquemment que les autres une « défaillance » génétique de leurs cellules immunitaires.

  • Un risque accru du syndrome de la mort subite du nourrisson

La nicotine, le monoxyde de carbone et d’autres substances nocives contenues dans une cigarette franchissent la barrière placentaire. Cette transmission entraîne également une réduction de son apport en oxygène et en nutrition à l’enfant.

Enfin, la fumée entraîne une accélération des battements de coeur, l’élévation de la pression artérielle. De plus, certaines substances issues de la combustion du tabac sont nocives pour l’enfant.

Fumer pendant la grossesse entraîne des risques encore plus importants si la femme attend des jumeaux. C’est ce que met en évidence une étude menée par des chercheurs de l’Université du Michigan.

Pour l’enfant, les risques de mort subite sont multipliés :

par 4 si la mère a fumé pendant la grossesse,

par 3,4 si la mère fume 20 cigarettes par jour après l’accouchement et si le père ne fume pas,

par 7,4 si les deux parents fument plus de 20 cigarettes par jour.

Les enfants présentent également des risques d’infections respiratoires et ORL et des risque d’asthme plus élevés.

Après la grossesse apparaissent d’autres conséquences de l’intoxication tabagique. En effet, la quantité moyenne quotidienne de lait maternel produite par une fumeuse est de 690 ml contre 960 ml pour une non-fumeuse. De plus, on retrouve une corrélation entre le nombre de cigarettes fumées et la quantité de nicotine dans le lait.

Une motivation supplémentaire

« Il est vrai que les femmes enceintes ont une motivation plus forte pour arrêter. Néanmoins, 25 % d’entre elles continuent à fumer malgré leur grossesse » nous confie le Professeur Gilbert Lagrue, responsable du Centre de Tabacologie de l’Hôpital Chenevier (Créteil). « Pour ces femmes, nous utilisons les même méthodes que pour les autres fumeurs : même si il y a une contre-indication à la nicotine pour le bébé, une méthode de substitution comme le timbre est préférable à la fumée de cigarette, qui contient des centaines d’autres substances toxiques. »

Cependant, la moitié des femmes qui parviennent à arrêter la cigarette pendant leur grossesse reprend après l’accouchement. Il vous faudra ainsi vous battre afin de vous délivrer de la dépendance de la cigarette pour le bien de votre enfant mais également pour le vôtre.

L’INPES a mis à disposition un dépliant avec des questions/réponses sur le sujet grossesse et tabac qui me semble clair et assez bien fait. Si cela vous intéresse, voici le lien :

http://www.inpes.sante.fr/cfesbases/catalogue/pdf/626.pdf

Quoi qu’il en soit, si vous êtes enceinte et que vous vous sentez prête et motivée pour arrêter de fumer, il ne faut pas hésiter à en parler à un médecin qui pourra surement vous aider en vous apportant des solutions efficaces et une écoute.

Sources

http://www.perinat-france.org/portail-grand-public/prevention/tabac-et-grossesse/le-tabac-effets-sur-le-foetus-374-791.html

www.doctissimo.fr

www.inpes.fr

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *